Douze ans de négociations ont été nécessaires pour qu’un compromis voit le jour sur le nucléaire iranien. L’accord entre les pays du G5 + 1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne) et le géant asiatique est finalement intervenu le 14 juillet, à Vienne.
De lourdes restrictions ont été entérinées. La production d’uranium et de plutonium va être sévèrement encadrée (l’Iran ne pourra pas produire de plutonium à vocation militaire). Les inspections sur place vont être également considérablement renforcées. L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) pourra vérifier pendant vingt ans le parc de centrifugeuses et pendant vingt-cinq ans la production de concentré d’uranium.
L’Iran n’est pas en reste puisqu’elle a obtenu la levée de plusieurs sanctions (ONU, USA, Europe) qui handicapaient le pays dans son développement. Les secteurs de la finance, de l’énergie et du transport vont pouvoir trouver un second souffle à partir de 2016. Les six résolutions adoptées par le Conseil de sécurité des Nations unies contre l’Iran depuis 2006 suivront progressivement la même voie.
L’embargo sur les armes est quant à lui reconduit : les sanctions relatives aux missiles balistiques et aux importations d’armes offensives sont maintenues. Le transfert de matériel sensible susceptible de contribuer au programme balistique local sera interdit pendant 8 ans; un encadrement destiné à faciliter grandement le travail des inspecteurs.
Un point noir subsiste car le programme n’ordonne pas le démantèlement complet du nucléaire iranien prévu dans les négociations initiales. L’encadrement empêchera cependant Téhéran de se lancer clandestinement dans la course à la bombe atomique.
Source : Le Monde