
Quinze mois après la désintégration du vol MH17 de la Malaysia Airlines dans le ciel de l’est ukrainien, l’enquête internationale (Australie, Belgique, Malaisie, Ukraine), dirigée par les Pays-Bas, a conclu que l’appareil avait probablement été frappé à partir du sol par un missile de fabrication russe (BUK).
Les résultats ont été interprétés à partir d’éclats d’obus et de traces de peinture présents sur les corps des membres d’équipage proches de la zone d’impact du missile. L’équipe composée d’experts de pays durement touchés par la catastrophe, a annoncé avoir passé au crible plusieurs tonnes de débris et restes humains.
« L’ogive a explosé à l’extérieur de l’avion au-dessus du côté gauche de l’habitacle », a déclaré Tjibbe Joustra, le directeur du Bureau d’enquête pour la sécurité néerlandais (OVV). Ce dernier rajoute que « la déflagration a arraché la partie avant de l’appareil, qui a éclaté en vol. Le crash a tué les 298 personnes voyageant à bord (…) Beaucoup sont morts instantanément, tandis que d’autres ont rapidement perdu conscience. »
Moscou, qui conteste vivement cette théorie, rejette la faute sur les forces ukrainiennes, tout en soulignant que l’ogive utilisée ne fait plus partie de l’arsenal russe. Les deux armées disposent en effet toutes deux du système de missiles sol-air BUK.
Kiev est également ciblé par le rapport pour avoir omis de fermer l’espace aérien au-dessus de la zone de conflit. La commission constate que 160 vols de l’aviation civile avaient traversé le périmètre le jour de l’accident. « Il y avait une raison suffisante pour fermer l’espace aérien par précaution » conclut T.Joustra.
Source : The New York Times