
Alors que le Japon estime être sous la menace d’une offensive ennemie en provenance de la Corée du Nord, de la Chine ou encore de la Russie, le gouvernement nippon réfléchit sérieusement à subventionner la construction d’abris atomiques chez les particuliers.
Nous vous le disions en novembre dernier, les relations diplomatiques entre le Japon et ses voisins chinois et nord-coréens demeurent bien fragiles. Quant à la Russie, son positionnement géopolitique peu lisible, et ses accointances avec Pékin et Pyongyang ne poussent pas Tokyo à l’exclure des menaces militaires potentielles.
Face à ce postulat, le ministère de la Défense a logiquement érigé en priorité absolue une réponse à l’avancée technologique inquiétante du trio Chine/Corée du Nord/Russie dans le domaine des armes hypersoniques. Le Japon craint en effet qu’un missile nouvelle génération en provenance d’un de ces Etats frappe de plein fouet son territoire.
L’exemple de taïwanais
Pour autant, Tokyo ne compte pas s’arrêter là pour protéger ses concitoyens puisque la faisabilité d’un plan de soutien aux abris atomiques chez les particuliers prend de plus en plus d’ampleur. Une étude débutera d’ailleurs dès le mois d’avril au pays du soleil levant. Le Japon s’inspire ainsi de Taïwan et ses 100 000 sites désignés comme des abris ou refuges.
Dans les faits, Taipei redoute ardemment les velléités chinoises à son encontre. C’est un secret de polichinelle, le géant asiatique souhaite exercer définitivement sa souveraineté sur l’île, dont le statut international reste toujours très épineux… Car Taïwan n’est autre que la 23e province chinoise, mais reste de facto indépendante de la Chine qui n’y a jamais exercée aucun pouvoir politique.
Un dossier à suivre de près, donc…