Afin de permettre aux établissements de santé de mieux appréhender la deuxième vague Covid, le gouvernement français souhaite rehausser de 800 millions d’euros l’objectif national des dépenses d’assurance maladie (Ondam). En ce sens, le Sénat a entamé hier l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2021.
Un vœu pieu défendu par le ministre de la Santé, Olivier Véran, devant les Parlementaires :
« Le gouvernement propose de relever, par amendement, de 800 millions d’euros l’Ondam afin de couvrir les charges qui n’avaient pas encore été évaluées précisément lors de l’examen du texte à l’Assemblée nationale (…) Aucun établissement ne doit se priver d’un renfort humain (…) pour des raisons financières. »
De son côté, la majorité siégeant au sein de l’assemblée « s’inquiète de l’équilibre des comptes sociaux une fois la crise sanitaire passée ». Et pour cause, le gouffre de la Sécu, chiffré en juin à 52 milliards, est désormais évalué à 44,4 milliards en raison d’une récession moins profonde que prévu, souligne le site Public Sénat. C’était sans compter sur l’arrivée « en fanfare » de cette seconde vague.
Le dispositif
Le média explique que cette dernière révision à la hausse découle de l’augmentation du nombre de tests PCR et au déploiement des tests antigéniques, réalisés en ville (+300 millions d’euros) et dans les établissements de santé (+100 millions d’euros).
Parallèlement, les moyens des établissements et services pour personnes âgées bénéficient également d’une augmentation de 400 millions d’euros de façon à compenser les surcoûts et pertes de recettes liés à la reprise épidémique.
Enfin, O. Véran compte récompenser la mobilisation exceptionnelle des étudiants en santé. Ainsi, les étudiants en formation paramédicale mobilisés en renfort percevront une indemnisation exceptionnelle à hauteur de 550 euros par mois.
Un objectif de dépenses à ne pas dépasser
Pour information, l’Ondam est un objectif de dépenses à ne pas dépasser en matière de soins de ville et d’hospitalisation dispensés dans les établissements privés ou publics, mais aussi dans les centres médico-sociaux.
Ce dernier a été créé par les ordonnances de 1996 et est est fixé chaque année par le Parlement, conformément aux dispositions de la loi de financement de la sécurité sociale (LFSS).