
Dans sa Newsletter, Hyper Doctor, le conférencier et essayiste, Idriss Aberkane, a décidé de s’intéresser à la question brûlante du manque d’eau. Pour ce dernier, le constat est clair : non, nous n’en manquons pas !
Il y a vingt ans, on affirmait haut et fort que le pic du pétrole avait été atteint et que l’on venait à en manquer. C’est alors que les pays exportateurs de pétrole se sont mis à en sortir de leurs réserves, comme par magie. Aujourd’hui, on nous dit qu’en matière de ressources, tout est devenu limité, et qu’il faudrait donc les économiser, et même limiter notre propre reproduction. Mais est-ce vraiment le cas ? On sait bien que tous les modèles qui voudraient faire en sorte que les déplacements par avion soient proscrits et que l’on vive dans des villes de 15 minutes font la même hypothèse : le pétrole serait insubstituable. Ainsi, selon cette pensée malthusienne, on va manquer d’hydrocarbures et rien ne peut les remplacer. Or, cet argument n’est pas une conclusion, mais une hypothèse parmi tant d’autres, que l’on nous présente comme irréfutable (…) Cela prouve bien que l’objectif sous-jacent derrière ce discours qui nous culpabilise d’exister est en fait le contrôle de la population et des libertés fondamentales de l’être humain (…) Mais revenons à la question de l’eau, dont la consommation mondiale annuelle d’eau est d’un peu plus de 4000 km³. Si l’on fait une équivalence, cela correspond à un peu plus de la moitié du lac Malawi ou du débit annuel du fleuve Amazone. C’est bien beau, mais le lac Malawi ne s’est pas constitué en un an, et si l’on prélevait ce volume d’eau dans le fleuve Amazone, cela mettrait en péril la forêt amazonienne. Cependant, cette eau se déverse pour le moment dans l’océan : le problème n’est donc pas la quantité d’eau, mais bien sa répartition. Et certaines initiatives pour mieux la répartir existent déjà, sans pour autant qu’on les mobilise. Qu’il s’agisse de dessaler l’eau de mer ou de “traire” les nuages, de nombreuses solutions innovantes sont à notre portée, et sont sciemment évitées. Jusqu’où peut aller cette restriction des libertés ? Quelles solutions existent pour faire face à cette soi-disant pénurie d’eau douce (car il en existe, soyez-en sûr !) ?