Selon des informations rapportées par le site l’Usine Nouvelle, Boeing et Lockheed Martin auraient proposé aux autorités indiennes une alternative au Rafale axée largement sur le « Make in India ».
Si Paris et New Delhi poursuivent les discussions autour de la vente du Rafale, certains points doivent toutefois encore être éclaircis. C’est le cas de la part du contrat réalisée sur le sol indien et les compensations financières dont pourrait bénéficier le géant asiatique qui restent, à ce jour, encore obscures.
Dans le cadre d’un marché d’envergure, le gouvernement indien impose en effet aux entreprises étrangères de favoriser au maximum l’économie locale. Et c’est bien dans cette brèche que les deux géants américains de l’aéronautique souhaitent s’engouffrer afin de remporter cette juteuse opportunité sur le fil, et cela, au nez et à la barbe de Dassault Aviation.
Le média français révèle en effet que « des hauts responsables du ministère de la Défense indien auraient rencontré, mardi 5 avril, des responsables de Boeing et Lockheed Martin pour leur proposer de produire localement le F 16 ‘Super Viper’ et le F/ A 18 ‘Super Hornet’ personnalisé pour les besoins de l’Indian Air Force. » Il s’agit donc d’une véritable aubaine pour l’Inde qui cherche à faire baisser les prix du Rafale dans une fourchette allant de 10 à 20%.
D’après le Monde, la dernière offre soumise par Dassault est évaluée à 11,6 milliards d’euros. Le groupe hexagonal serait néanmoins « fortement invité » par New Delhi à réinvestir la moitié du contrat dans des « offsets »; une opération jugée délicate et complexe par l’entreprise, peu enclin dans un contrat d’une telle ampleur, à faire confiance à une industrie indienne de la défense encore à un stade embryonnaire.
Sources : Usine Nouvelle et Le Monde