Publication: 08/07/2016
Le rapport de John Chilcot, président de la commission mise en place en 2009 afin de clarifier les réelles motivations de l’intervention britannique en Irak (2003-2009), n’est guère clément envers l’ex-Premier ministre du Royaume, Tony Blair.
Chilcot a en effet livré ses premières conclusions sur le dossier, mercredi 6 juillet. Et elles sont implacables car Londres n’aurait pas usé de toutes les options pacifiques d’usage afin d’obtenir en amont le désarmement irakien : “L’action militaire n’était pas inévitable à l’époque”, a-t-il indiqué, avant de marteler que Blair s’était obstiné à suivre GW.Bush sur ce dossier “sans se poser de questions et quoi qu’il puisse arriver.”
Le gouvernement serait également coupable de ne pas avoir vérifié comme il se doit des informations capitales transmises en mars 2003 par les services secrets britanniques sur la situation géopolitique irakienne : Il n’y avait alors pas de menace imminente de Saddam Hussein. La stratégie d’endiguement pouvait continuer pendant un certain temps », a-t-il assuré.
Avant de poursuivre dans la foulée : « T.Blair a échoué à prendre en compte l’ampleur de la tâche nécessaire pour stabiliser, administrer et reconstruire l’Irak et les responsabilités qui allaient incomber au Royaume-Uni. »
Et de conclure avec une dernière salve : « Nous avons trouvé que le ministère de la Défense s’était montré lent à répondre à la menace présentée par les engins explosifs improvisés et que les retards enregistrés pour fournir les engins de patrouille blindés adéquats n’auraient pas dû être tolérés. »
Ces révélations, très médiatisées, ont accouché de nombreuses manifestations anti-Blair dans tout le pays. Pour rappel, 169 soldats britanniques trouvèrent la mort en Irak.
Source : Le Monde
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