11 personnes, dont un chef local, ont été tuées, lundi, dans l’est de la Syrie lors d’une série de frappes aériennes contre des milices pro-iraniennes, dont deux ont visé un convoi transportant des armes, relaie The Time of Israël. L’Etat hébreu pourrait avoir joué un rôle dans cet assaut.
Le média précise que les raids ont eu lieu dans la province de Deir Ezzor, frontalière de l’Irak, où les milices pro-iraniennes qui combattent au côté du régime syrien jouissent d’une forte implantation.
Israël pourrait être à l’origine de ces frappes bien que Tel Aviv revendique rarement les raids qu’il mène en Syrie, notamment ceux visant les belligérants iraniens. L’Etat hébreu souhaite en effet endiguer coûte que coûte l’implantation militaire à sa frontière de son ennemi héréditaire.
Au final, si cette opération a touché une zone un peu plus éloignée de cette « ligne rouge », cette dernière pourrait toutefois entrer dans cette stratégie.
La menace iranienne toujours aussi palpable pour Tel Aviv
Pour rappel, la République islamique a dépêché depuis 2011 des centaines de conseillers militaires (membre des Gardiens de la révolution) et des milliers de combattants chiites (libanais membres du Hezbollah, miliciens afghans, irakiens ou pakistanais) pour combattre la rébellion syrienne et protéger le président Bachar el-Assad.
Solidement installé sur le territoire, le géant perse projette ainsi de créer une voie de transit, ferroviaire et routière, pour acheminer son pétrole et son électricité de Téhéran jusqu’à la mer Méditerranée.
Sans surprise, « cette présence aux portes d’Israël s’affirme comme un véritable casus belli pour Tel-Aviv », souligne Le Point. Sachant que l’Iran surfe également sur la guerre civile « pour établir des bases localement et transférer des missiles de précision à son allié du Hezbollah, lui aussi opposé à Israël ».
