Le G7 vise un plafonnement mondial des prix du pétrole russe

Le G7 vise un plafonnement des prix du pétrole russe

Les ministres de l’Economie et des Finances des membres du G7 ont convenu, le 2 septembre dernier, de plafonner les prix du pétrole russe. Le but ? Réduire les revenus de Moscou en raison du dossier ukrainien, tout en empêchant les prix mondiaux de l’énergie d’exploser, relaie Japan Times.

« La mesure entrera en vigueur le 5 décembre pour le pétrole brut et le 5 février pour les produits pétroliers », a déclaré le ministre japonais des Finances, Shunichi Suzuki, lors d’une réunion virtuelle qui a également impliqué la Grande-Bretagne, le Canada, la France, l’Allemagne, l’Italie, les États-Unis, et l’UE.

« Le plafond des prix initial sera fixé à un niveau basé sur une gamme d’intrants techniques », ont indiqué les chefs des finances du G7 dans un communiqué, notant que son impact ainsi que le niveau des prix feront l’objet d’un réexamen si nécessaire. Le groupement a également précisé que « la fourniture de services permettant le transport maritime du pétrole brut et des produits pétroliers russes ne sera autorisée que si les produits sont achetés à un prix déterminé par la large coalition (…) mettant en œuvre le plafonnement des prix ».

Cette politique favorisera donc le maintien de l’approvisionnement des marchés mondiaux de l’énergie en stabilisant le pétrole russe à des prix plus bas. Ce qui serait de facto « l’un des outils les plus puissants pour lutter contre l’inflation et protéger les entreprises aux États-Unis et dans le monde contre les futures flambées de prix causées par les perturbations mondiales ».

De nombreux services pour le transport du pétrole russe gérés par le G7

Dans les faits, cette initiative de l’Occident pourrait porter ses fruits car de nombreux services pour le transport du pétrole russe, tels que l’assurance, demeurent dans le giron des nations du G7. Plus de 90% des navires dans le monde sont en effet assurés via l’International Group of P&I Clubs, une association d’assureurs basée à Londres, confirme le groupe de réflexion européen, Bruegel.

Sans surprise, le G7 a appelé d’autres Etats à les rejoindre en tenant apparemment compte du fait que les pays qui entretiennent des liens étroits avec Moscou, notamment la Chine et l’Inde, ont continué d’importer du pétrole en provenance de l’ogre soviétique

Le Japon refuse de se passer du pétrole et du gaz russes

Pour information, le pétrole du projet Sakhalin-2 impliquant le Japon ne fait pas partie de ce plafond. Comme le souligne RFI, si Tokyo participe aux sanctions contre la Russie depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, l’archipel, dénuée de ressources fossiles, se refuse toutefois à renoncer au gaz et au pétrole russes qui compromettraient sa sécurité énergétique.

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