L’Iran contredit l’Agence internationale de l’énergie atomique sur le dossier du nucléaire

L'Iran contredit l'Agence internationale de l’énergie atomique sur le dossier du nucléaire

Alors que l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a annoncé, samedi 4 mars, un accord en grandes pompes avec Téhéran sur l’installation de nouvelles caméras dans les sites nucléaires iraniens, les dirigeants locaux ont rapidement contredit cet engouement…

La surveillance des sites nucléaires du géant perse par de nouvelles caméras occidentales n’est toujours pas à l’ordre du jour, confirme en effet l’Organisation iranienne de l’énergie atomique. L’institution précise également que les scientifiques du pays travaillant sur ces sites hautement sensibles ne peuvent pas subir d’interrogatoires de la part des membres de l’AIEA.

Sans surprise, cette prise de position pèsera logiquement sur la prochaine réunion du Conseil des gouverneurs de l’AIEA qui se déroulera la semaine prochaine à Vienne… où le célèbre Accord sur le nucléaire de 2015 trouve sa source.

Biden et les Américains, impuissants ?

Pour rappel, les sanctions de l’Oncle Sam à l’encontre des secteurs pétrolier et financier iraniens, levées sous la présidence d’Obama, avaient retrouvé de leur superbe en novembre 2018. Cette décision était le fruit de la politique menée par son successeur, Donald Trump. Le magnat de l’immobilier n’ayant jamais caché sa méfiance envers les intentions nucléaires du géant perse, tout en fortifiant parallèlement une relation diplomatique toujours plus forte avec Israël… ennemi héréditaire de l’Iran.

En conséquence, Washington avait également entrainé l’Europe dans son sillage. Le Vieux Continent, sous pression dans ce dossier, a donc dû trouver des solutions alternatives pour continuer à commercer avec Téhéran. Et cela, sans froisser l’ogre américain car, dans les faits, la Maison Blanche opère un chantage particulièrement tenace envers les pays tiers se risquant à braver les interdits.

Et pour cause, les entreprises asiatiques et de l’UE demeurent toujours sous la menace d’une exclusion du marché outre-Atlantique si elles persistent à importer du pétrole iranien, ou d’échanger avec des banques locales ciblées par les Etats-Unis. Ces dernières n’ont d’ailleurs plus accès aux circuits financiers internationaux, bloquant de facto tout possibilité de virement, par exemple.

Dans les faits, l’arrivée au pouvoir le 20 janvier 2021 de l’actuel président US, Joe Biden, n’a toujours pas redistribué les cartes dans ce dossier explosif alors que la fin de sa mandature se rapproche de plus en plus…

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