
Près de 14 000 personnes provenant de deux communautés nigérianes ont attaqué le géant pétrolier, Shell, devant la Haute Cour de Justice de Londres. Ces derniers accusent la compagnie anglo-néerlandaise d’être à l’origine de la pollution dévastatrice frappant leurs sources d’eau, relaie The Guardian.
Dans les faits, les requérants issus de la région du delta du Niger d’Ogale, majoritairement agricole, ont déposé plainte la semaine dernière, rejoignant ainsi plus de 2000 personnes de la région de Bille qui subsistent, pour la plupart, grâce au commerce de la pêche.
Au total, 13 652 réclamations de particuliers, d’églises ou encore d’écoles attendent de Shell une vaste opération de dépollution. Mais aussi des dommages et intérêts pour la perte occasionnée en termes de moyens de subsistance. Leur capacité à cultiver et à pêcher a en effet été détruite par les déversements continus d’or noir provenant des opérations du groupe.
De son côté – Shell, qui s’apprête à quitter le delta du Niger après plus de 80 ans d’activité – considère que ces communautés n’ont aucun statut juridique valable pour l’obliger à nettoyer. Le mastodonte fait également valoir que ces malheureux ne sont pas en droit de demander une indemnisation pour des déversements qui se seraient produits cinq ans avant la date de la procédure judiciaire.