Le ministère des Affaires étrangères jordanien a indiqué très récemment qu’Amman ne souhaitait pas rouvrir dans l’immédiat ses frontières avec la Syrie. Et cela, en raison du climat d’insécurité régnant toujours dans ce territoire rongé par la guerre depuis 2011.
Le président Assad désespère en effet d’obtenir la réouverture du poste-frontalier de Nassib séparant les deux pays. Et pour cause, « l’activité commerciale entre l’Europe et les Etats du Golfe transitant par (ce passage) représentait des milliards de dollars avant le début de la guerre civile », note Le Figaro.
Sans surprise, ce tronçon stratégique s’affirme comme un enjeu économique majeur pour le régime de Damas. Toutefois, le gouvernement jordanien semble, de son côté, beaucoup plus récalcitrant à donner son feu vert dans cet épineux dossier. Ce dernier estimant laconiquement que « toutes les conditions ne sont pas réunies » pour passer « à l’action ».
La Jordanie fait preuve de patience
Il est d’ailleurs important de noter que de violents affrontements ont eu lieu début juillet entre l’armée syrienne… Et les rebelles de Deraa, à la frontière jordanienne; des heurts qui ont rapidement sonné le glas des frondeurs. Mais qui ne rassurent pas pour autant Amman sur les problématiques sécuritaires.
Pour rappel, la Jordanie accueille actuellement 650 000 migrants syriens selon les estimations du Haut commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR). Un contingent important pesant de facto sur l’économie domestique.