L’Iran est le théâtre de nombreuses violences depuis l’exécution du dignitaire chiite religieux, Nimr Baqer al-Nimr, par le gouvernement de Riyad. L’ayatollah Ali Khamenei, le guide suprême du pays, a même appelé son peuple à la vengeance. En conséquence, l’Arabie Saoudite, Bahreïn et le Soudan, majoritairement sunnites, ont décidé de rompre leurs relations diplomatiques avec Téhéran.
Le Royaume de Bahreïn, qui entretient des liens très étroits avec Riyad, a annoncé le départ sous 48H des diplomates iraniens présents sur son territoire. Le Soudan en a fait de même en suspendant ses relations avec l’Iran. Les À‰mirats arabes unis ont de leur côté choisi une option moins drastique en réduisant le nombre de diplomates iraniens en activité sur son sol.
Ces décisions aggravent, en conséquence, des tensions déjà exacerbées entre communauté chiite et sunnite. La situation pourrait ainsi empirer au Moyen-Orient, à l’image de la ville sainte de Kerbala (Irak), où des centaines de manifestants chiites ont appelé avec virulence, dimanche, à la fermeture de l’ambassade saoudienne récemment rouverte à Bagdad.
Source : Le Matin