
Virginie Joron – issue du groupe « Identité et démocratie » et députée européenne à Strasbourg, où elle est notamment membre de la Commission spéciale sur la pandémie de Covid-19 – dénonce l’opacité de l’UE concernant les contrats signés par Ursula Van der Leyen, la patronne de Bruxelles, avec le géant pharmaceutique, Pfizer.
L’intéressée est intervenue au mois de juillet sur Radio Courtoisie pour faire le point sur ce dossier plus que brumeux :
Bruxelles couvre Ursula von der Leyen sur ses échanges avec le président de Pfizer
Pour information la Commission européenne avait indiqué fin juin qu’elle ne pouvait pas et n’avait pas besoin de retrouver les SMS que sa présidente, Ursula von der Leyen, avait échangés avec le patron de Pfizer, Albert Bourla, au plus fort de la pandémie, et qui pourrait porter sur ces fameux contrats, relaie The Guardian.
Sans surprise, cet argumentaire de la Commission de son droit de ne pas conserver les enregistrements des SMS de U. von der Leyen avait fortement contrarié le médiateur européen qui avait mené une première enquête en début d’année après une plainte pour transparence.
Dans une sévère réprimande émise en janvier, Emily O’Reilly, avait en effet accusé l’exécutif européen de mauvaise administration. Cette dernière avait déclaré que les SMS concernant les politiques et les décisions de l’UE devraient subir le traitement soumis habituellement aux documents découlant des règles de transparence de l’UE.
Le déni assumé de Bruxelles
L’affaire connue sous le nom de « Deletegate » continue donc de s’auto-alimenter. Dans les faits, le New York Times avait rapporté en avril 2021 que U. von der Leyen avait échangé des SMS explicites avec le directeur général de Pfizer, Albert Bourla… Décuplant de facto une suspicion d’accords lucratifs entre les deux parties sur les vaccins Covid de la méga-firme américaine.
Le rapport initial de la médiatrice avait par ailleurs révélé que la Commission n’avait fait aucune tentative pour retrouver les SMS. De son côté, l’institution bruxelloise avait expliqué qu’elle ne pouvait pas trouver les messages. La raison ? « Ces documents éphémères et de courte durée ne sont pas conservés et n’étaient pas en possession de l’institution ».
Etrange…